Nous habitions Amiens . Un jour le maire donne ordre à toute la population de quitter très vite cette ville ; on appelle' ça,la débâcle. Nous sommes allés jusqu'à Nantes, à pied, voiture de fortune, charrue avec un cheval, la déroute totale. Avec les bombardements qui nous accompagnent Vision pour une petite fille, l'horreur inoubliable. Effectivement Amiens complétement bombardé, à plat sauf la cathédrale. Je sais qu'il ne faut pas revenir sur le passé, mais pour beaucoup de raisons, il faut quelque fois remettre les pendules à l'heure. Surtout ne plus revivre cette situation, qui paradoxalement, vous forge le caractère pour la vie. De ma mère, interdiction d'accepter quoique ce soit, bonbons, chocolat, de personnes étrangères, surtout des Allemands (privations). J'avais des ordres, et déjà la responsabilité, malgré mon jeune âge, de veiller sur mon frère. Parti avec tous les malades de l'asile , égarés ,d'un seul coup en liberté ( il n'était pas question de les laisser) ma mère étant infirmière dans un établissement psychiatrique, pour gérer ce délire, un seul homme, et elle. Avant d'arriver à Nantes, ces malades ont étaient embarqués par les soldats allemands ,vous imaginer la suite..... En conséquence:La vie est courte,mais large

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